***
          Visitez notre Sponsor ! ***
ClickFR Reseau Publicitaire Francophone

PHOTO - Décembre 1997


 

Laetitia Casta au top de sa beaute,

la perle de l'agence Madison est venue charmer Michel Field

C'est un curieux papillon qui décide, quand il veut, de poser ses ailes sur le désir. C'est le sourire de ma petite fille, la voix d'Edith Piaf chantant L'Hymne à l'Amour, ou celle de Jeanne Moreau s'étourdissant du Tourbillon de la Vie. C'est la falaise écarlate de Piana qui se jette dans la mer, en face de Porto. C'est une chambre de jeune fille et ses mille secrets enfouis dans de petits coffrets ou blottis dans les cœurs de carnets reliés. C'est le regard de Romy Schneider, l'allure d'Ava Gardner, l'Air de la Comtesse de Mozart, la phrase désinvolte de Stendhal, la moue de Vanessa, la frimousse de Björk, les pointes de Patrick Dupont ou la volée de Mac Enroe... C'est la grâce. Elle ne s'explique pas d'avantage qu'elle ne s'analyse. Elle est là, choisissant ses élu(e)s et les entourant d'un halo invisible, délicieux arbitraire. Elle rend jaloux quelques autres, la belle affaire ! Mais elle irradie ceux qui acceptent comme un privilège, et pas comme une injure, d'en goûter les reflets. Leur reflet, combien d'entre elle s'y noient, ces nouvelles sirènes de notre fin de siècle que sont les mannequins ? Exhibées avant que d'exister, adulées avant d'avoir aimé, sanctifiées avant d'avoir vécu, elles sont à juste titre l'emblème de certains signes de notre époque. Pas les plus épatants. On y contemple parce qu'on ne sait plus sentir ou toucher. On consomme (pour ceux qui peuvent...) faute de savoir aimer. On s'y entend à communiquer à mesure qu'on ne s'écoute pas et que le vacarme généralisé recouvre un silence qu'on fuit et qui panique. Alors on se multiconnecte dans une solitude grandissante, effrayante. Bref, «on nous inflige/des désirs qui nous affligent»... Alors, elle dit. Son appétit de vivre, de rêver («on ne rêve pas assez. C'est comme si les gens avaient peur de se laisser aller»), son envie d'apprendre, sa soif de rencontres, sa curiosité des êtres («plus ça va, plus vite je devine ceux qui viennent à moi, à leur manière de me regarder, de soutenir ou non mon regard, de toucher les objets»). Elle dit qu'elle est heureuse, parce que le matin où elle s'éveille, elle sait que surgira quelque chose de nouveau. Qu'elle est bien dans sa tête, bien dans son corps, et que son métier l'y a beaucoup aidé. Qu'elle est heureuse d'être une femme («parce que c'est vraiment beau, un corps de femme. Jeune adolescente, j'étais la seule de ma classe à avoir de la poitrine. Mes voisins de derrière s'amusaient à faire claquer l'élastique du soutien-gorge. J'étais gênée, j'avais tendance à me cacher. Mais j'ai très vite compris que c'était très bien, et j'ai très vite vu l'intérêt que j'avais à vivre telle que j'étais !»). Elle raconte qu'elle n'a jamais accepté de se laisser humilier dans un casting, et que si on commençait lui dire précautionneusement «...vous êtes trop... pas assez...» , elle prenait ses cliques et ses claques en disant qu'elle connassait des gens à qui elle convenait tout à fait ! Et tranquille, de reconnaître qu'elle a confiance en elle, qu'elle a appris à s'écouter, à ne pas être dépendante du regard ou du jugement des autres. Elle avoue que, s'il lui arrive d'éprouver de l'envie, ça concernera «des personnes qui savent ce que je ne sais pas, qui peuvent m'apporter quelque chose. Mais jamais je n'envierai une autre fille que je trouverai jolie !». Elle parle de son métier, qu'elle aime, mais qui est un métier. «En dehors du boulot, quand on me prend en photo, je suis très timide !». Le jeu : celui de pouvoir avoir plusieurs âges en même temps, d'être jeune fille sur tel cliché, femme fatale sur tel autre. Ici, italienne. Américaine, sur une autre couverture. Emerveillée. Lascive. Provocante. Triste. Un jeu, avec l'objectif, les situations, les vêtements, les lieus. Et une multitude de Laetitia défilent à mesure qu'elle feuillette son book et que revit «le vrai plaisir, celui des séances. Franchement, c'est ça qui est excitant dans le métier ; Pas de se voir en couverture !». Séduire ? Oui, elle aime. Mais ce n'est pas par la beauté qu'on séduit. «Séduire, c'est une rencontre, ça dépend de ce que l'autre te renvoie de toi. De toute façon, la beauté, c'est un moment...» Elle dit qu'elle voudra passionnément avoir des enfants, leur offrir le bonheur des premières années qu'elle a vécu elle-même. Qu'elle aime les câlins, et qu'elle a besoin de serrer ceux qu'elle aime dans ses bras. Elle dit qu'elle espère ne jamais rien avoir à regretter dans sa vie, que ce sont les erreurs qui font avancer «et puis, les bêtises qu'on fait pour le plaisir ne sont pas vraiment des bêtises». Elle dit qu'elle a une folle envie de beaucoup donner. Elle est partie. Et pourtant, le papillon est resté longtemps après elle. Très longtemps. A battre des ailes, comme un silencieux rappel, pour appaudir et réclamer la grâce.

LAETITIA CASTA :
PARIS MATCH - 28 Août 1997


Laetitia nage comme un poisson depuis l'âge de 4 ans. Elle adore taquiner les langoustes, dont elle connaît les cachettes secrètes, mais leur rend aussitôt la liberté.

A Calvi, les vacances d'une sirène qui s'avoue plus fourmi que cigale

A des lieues des crevettes maladives qu'on craint de voir se casser sur les podiums, Laetitia Casta rayonne de santé. Et L'Oréal, Ralph Lauren, Revlon, ne jurent plus que par elle. Une pluie de contrats prestigieux attend la petite Française à la rentrée. Aussi profite-t-elle, cet été, de sa Corse natale. Nous l'avons suivie en visite chez ses voisins légionnaires. Entretien au parfum de sable chaud.

interview Jean-Claude Zana - Photos Alvaro Canovas

Comme un poisson dans l'eau avec sa légion... d'admirateurs, elle est devenue la mascotte du 2e régiment étranger de paras

 

Mode, parfums, cosmétiques... vous avez fait le tour de tous les aspects du métier de top. Et le cinéma, ça vous tente?

- Je reçois des scénarios à lire, mais je ne suis pas la seule à en recevoir. Pour l'instant, ce n'est ni ma place, ni mon travail. Il y a des gens dont c'est le métier et qui le font très bien. Mais si on me propose un jour quelque chose à ma portée, pourquoi pas! Chaque chose en son temps. J'aime ce que je fais et je le fais le mieux possible. Dans tout ce que j'entreprends, je mets de la passion, de l'enthousiasme, de la rigueur et de la joie. J'ai quelquefois un emploi du temps démentiel, mais j'assume.

- Vous faites ce métier depuis trois ans. Qu'est-ce qui vous a le plus marquée?

- J'ai vu des gens qui se prennent pour le nombril du monde, alors que j'ai rencontré dans certains pays des êtres formidables, vrais, qui ne possédaient rien mais qui rayonnaient de l'intérieur. Moi, je veux continuer à apprécier les plaisirs simples: un coucher de soleil, un beau paysage, un repas en famille au milieu d'enfants. Dans l'univers, nous ne sommes pas grand-chose, je l'ai compris. Partout où je passe, je prends le temps de communiquer avec ceux qui m'entourent, le temps de respirer. A Calvi, j'ai passé quelques heures en mer sur une barque avec un pêcheur professionnel. Il n'y avait que le ciel, l'eau, le silence. J'ai oublié qui j'étais. En débarquant, le pêcheur m'a offert une amulette cerclée d'or, que je porte désormais autour du cou avec mon petit médaillon de la Corse. Je suis fière d'être corse. Pour moi, rien n'a changé. Je suis une jeune fille comme toutes les autres.

- Que vous a apporté l'Amérique?

- D'abord, maintenant je parle l'anglais comme ma langue maternelle. Aux Etats-Unis, que l'on soit maçon ou boulanger, il n'y a aucune différence. On respecte la réussite et le succès. Je me suis très bien adaptée à ce mode de vie. J'ai un faible pour New York, une ville pleine d'énergie. J'adore aller au cinéma. Les salles sont immenses, et je m'installe toujours avec mon pot de pop-corn. Je me promène dans Central Park, je déjeune à la terrasse des restaurants, je fais du shopping. Il me reste à découvrir les galeries de peinture de SoHo, et surtout les musées. J'ai besoin de culture pour m'épanouir. Je suis à l'écoute pour apprendre et comprendre.

- L'argent joue-t-il un grand rôle?

- L'argent, c'est bien; qui dirait le contraire! Mais il faut savoir s'en servir. Moi, je le mets de côté pour plus tard. Je suis parfois surprise par ce que je gagne, mais je me dis que mon métier est éphémère et que je dois penser à l'avenir. Sait-on ce que la vie nous réserve? Je n'ai pas honte de dire que je suis plutôt fourmi que cigale.

- Quels sont vos rêves?

- Avoir une jolie maison en Corse, être en famille, vivre à mon aise, avoir des enfants, leur donner ce dont ils ont besoin. Etre libre.

- On vous a vue avec un photographe, un réalisateur, un play-boy. Pour qui bat votre coeur?

- Quand on vous voit déjeuner, dîner ou marcher dans la rue avec quelqu'un, on dit: "Elle sort avec lui." C'est complètement idiot. Bah! autant en emporte le vent. Quand quelqu'un entrera dans ma vie, j'en parlerai moi-même, je n'attendrai pas que quelqu'un le fasse à ma place. Je n'ai nul besoin d'ambassadeur.

- Comment un homme vous séduit-il?

- Il y a ceux qui pensent qu'avec l'argent, une Rolls, une Ferrari, le luxe... ils peuvent éblouir et avoir toutes les femmes. Moi, je préfère ceux qui apportent de la joie de vivre, de la chaleur, qui font preuve de générosité. Cela peut être un médecin, un pompier, un journaliste...

- A 19 ans, vous semblez prendre la vie avec beaucoup de sagesse...

- Je la prends comme elle vient. J'avance sans brûler les étapes. J'apprends à me connaître, je cherche ce que je veux vraiment. Je me suis donné des limites à ne pas dépasser. Et je dis, comme dans la chanson de Gabin: "Je sais que je ne sais rien."... Sauf que, quand, sur une pointe de rocher corse, j'écoute du Mozart, c'est un véritable enchantement.

 

LAETITIA CASTA :
PARIS MATCH - Mai 1997

A mes débuts, on m'a conseillé de faire rectifier mon sourire.
J'ai dit: "Pas question qu'on touche à mes dents!"


- A 18 ans, vous êtes déjà apparue dans les pages de "Elle", "Marie-Claire", "Vogue" et dans des magazines étangers. Comment ce succès s'est-il déclenché?

- C'est vers la mi-août 1994. Nous passions nos vacances en Corse. Je jouais avec ma petitie soeur sur la plage. Un photographe m'avait remarquée, et il avait suggéré à Anne, de l'agence Madison, d'aller voir mes parents. Ce qu'elle a fait. Elle nous a donné rendez-vous à Paris trois semaines plus tard. De ce métier je ne connaissais que les photos de Claudia Schiffer. J'avais entendu parler de Naomi, de Cindy Crawford. Ça ce résumait à ça. A aucun moment je n'ai pensé que je serais mannequin. En septembre, j'ai repris le chemin de l'école. Mais j'avais déjà un agent, Vincent Peter, qui m'a emmené voir Odile Sarron, la grande découvreuse de stars de "Elle". Au début, on me trouvait intéressante", mais on me conseillait de changer de dentition. J'ai très vite travaillé mais je n'ai pas voulu qu'on touche à mes dents.

- A quoi rêviez-vous pour le futur?

- J'avais fait du théâtre à l'école et j'avais envie de continuer. Je m'imaginais faire une carrière de comédienne. Il faut dire que j'étais très rêveuse durant mes études. Je n'étais pas une bûcheuse, comme mon frère Jean-Babtiste, aussi doué pour le sport que pour les études. Question de nature et de tempérament!

- A quel moment avez-vous su que vous étiez faite pour ce métier?

- En fait, je ne me suis jamais posé la question. Tout c'est enchaîné naturellement. Je me disais simplement: cela me plaît et je le fais. Certains jours, je me réveille en me disant que je rêve. Il n'est pas un matin oû je me reconnaisse le droit d'être de mauvaise humeur. Je voyage, je mène une vie agréable, je fais des rencontres intéressantes.

- Connaissez-vous les autres grands tops?

- Presque toutes, de Naomi Campbell à Nadja Auermann. Nous ne sommes pas intimes, mais nous travaillons ensemble.

- Avec vos nouveaux contrats, vous avez très vite dû apprendre l'anglais.

- Je l'ai appris en immersion, à New York. Trois ans plus tôt, je ne savais rien dire. J'ai choisi au début une méthode originale: un professeur m'appelait tous les jours au téléphone durant une demie-heure ou une heure. Ensuite ce sera l'italien, parce que j'aime la littérature et l'art italiens. Je comprends le corse, mais j'ai besoin de le parfaire. Je suis française, mais je me sens corse avant tout.

- Les gens ont-ils changé à votre égard?

- Moi, je n'ai pas changé. Ce sont les autres qui changent ou qui me regardent différemment. je ne suis devenue ni odieuse ni prétendieuse. La première règle de ce métier, c'est de rester humble. Mes parents me l'ont appris.

- Votre famille est très unie!

- Nous sommes comme les cinq doigts de la main. Depuis que je suis entrée dans la vie active, j'ai appris à mieux les connaître. Mes parents sont aussi mes copains. Nous avons un dialogue ouvert et constant. Cela me donne une force incroyable et conforte mon équilibre. Personne ne peut me faire de mal. Il n'empêche que j'ai mes petits secrets. Comme l'écrit Jerry Lewis dans ses Mémoires, "les enfants ne vous sont pas donnés, ils vous sont seulement prêtés". Je suis à la fois encore dans le nid et hors du nid. Petit à petit, je deviens une femme et j'attaque la vie. Un jour ou l'autre je quitterai le cocon familial. Nous en parlons souvent. Mon père me dit en souriant: "Prends ton temps." De mon éducation corse, j'ai appris à respecter la famille, mais aussi à me débrouiller seule dans la vie, à ne compter sur personne.

- Parlez-vous de la Corse à l'étranger?

- Constamment. Je vante les plages corses, les plus belles du monde, l'odeur du maquis quand le bateau approche de l'île, la lumière incomparable, les femmes en noir, les chants, les rires, les nuits étoilées...

- Pourriez-vous vivre aux Etats-Unis?

- J'y suis pratiquement deux semaines par mois, mais la France me manque. Mon premier moment d'émotion, c'est quand l'avion atterrit à Roissy. Le second, et le plus important, quand je pousse la barrière du jardin.

- Que faites-vous de votre argent?

- Je le mets de côté. Pour l'instant, je n'ai pas de besoins. Je ferai ce métier tant que ça durera. Ce n'est pas la chose la plus importante à mes yeux. Il faut faire un choix entre les valeurs. Que ferai-je après? Je l'ignore.

- Quel est le premier cadeau que vous avez fait à vos parents?

- Nous avons construit une maison ensemble. Mon père l'a faite de ses mains. A la fin des travaux, luttant contre les larmes, il m'a prise par les épaules en murmurant: "Quel bonheur d'être ensemble."

ELLE TOP-MODEL n°16

Interview

Elle aime le gâteau de riz à la crème anglaise, les shampooings pour bébé, le culot de Bardot. Elle déteste
les seins en plastique, le coton à démaquiller et ses doigts de pieds... Par Caroline Van de Velde.

Laetitia au naturel


ELLE TOPMODEL. Tu es vraiment belle. Qu'est-ce que ça te fait d'être belle comme ça?
LAETITIA. Je ne me suis jamais posé la question. Bien sûr, c'est un avantage! Mais, quand j'ai commencé, je n'y pensais pas. Je n'avais jamais imaginé devenir mannequin. Mes parents ne m'ont jamais dit que j'étais la plus belle, que je pourrais faire ce métier. De toute façon, la beauté, ce n'est pas très important, c'est le charme qui compte. C'est ce que tu as à l'intérieur qui transparaît...

Alors, en plus, tu es une charmeuse?
Déjà à l'école, je faisais toujours rire mes copines, j'étais celle qui faisait des bêtises. Quand j'ai commencé mon métier, je suis devenue plus pudique. Pourtant, à 12-13 ans, j'étais un peu complexée par mon nez. Je portais des chemises avec des jeans.

Tu faisais plutôt garçon?
Oui, et c'est lorsque j'ai commencé à faire des photos que je suis devenue plus féminime. A ce moment-là, j'ai commencé également à apprécier de plus en plus les jolies choses. J'adorais changer de vêtements.

Folle de fringues?
Oui, ça me met de bonne humeur de changer. C'est comme un nouveau jour. J'adore faire du shopping. Pas forcément acheter des choses chères, mais aller fouiner dans les braderies, les puces et rapporter des objets divers, de différentes cultures. Ça fait des souvenirs!

Tu voyages beaucoup?
Oui, et c'est pour cette raison que j'emporte quelques vêtements fétiches comme, par exemple, un pantalon rayé qui m'arrive aux genoux: je me sens bien dedans, je l'adore! Dans ceux que je porte pour les photos, je ne suis pas moi-méme, je joue un rôle. Mais quand je remets les miens, j'ai toute de suite l'impression de me retrouver chez moi.

Es-tu aussi attentive à ta beauté?
Ma mère m'a toujours appris à faire attention à moi, à me soigner. Quand je pars loin, j'emporte toujours mes produits. J'aime avoir mes petites affaires avec moi.

Alors, ta trousse, c'est quoi?
Mes produits ne sont pas forcément tous de la même marque. Ils conviennent à mes cheveux, à ma peau. Ils sont très simples. Pour me démaquiller, j'utilise un fluide de chez Aderma, que j'achète en pharmacie. C'est un lait de toilette pour bébé. Je le passe sur le visage avec un coton pur, très doux. Parce que le coton à démaquiller, ça raye la peau! J'ai également avec moi une bombe d'eau d'Evian ou d'Avène. Comme ma peau a tendance à être sèche, j'applique une crème, très légère, de chez Avène. Pour mes lèvres, souvent sèches aussi, j'utilise la crème Avibon, qui contient de la vitamine A.

Tu n'as pas de crème pour le corps?
J'emploie Neutrogena. Ce sont des produits adaptés à la fragilité de ma peau. J'ai aussi, toujours avec moi, mon gel douche de chez Rogé Cavaillès.

Et pour tes cheveux?
Je préfère les shampooings pour bébé mais, surtout, j'en change souvent, car il ne faut pas habituer ses cheveux au même shampooing... Je le mélange dans la main avec un peu d'eau et je lave seulement les racines pour ne pas dessécher les pointes.

Tu les laves souvent?
Tous les deux ou trois jours. Ensuite, je pose une crème, je les rince, et je les laisse sécher. Je n'utilise jamais de séchoir, pour ne pas les agresser. J'achéte de la crème au beurre de karité. Quand mes cheveux sont vraiment fatigués, je leur fais un masque. Je laisse poser sous une serviette et je rince.

Comment as-tu eu le courage de les couper?
Ah, je me demande encore comment j'ai fait! C'était pour Elsève, un contrat très intéressant! Peu de filles avaient la chance de faire ça. Je me suis dit que ce n'était pas grave, qu'ils repousseraient. Pourtant, en rentrant à la maison, je n'étais pas contente du tout, je ne pouvais plus passer mes mains dedans. Le matin, en me réveillant, j'ai eu un pincement au coeur. C'était comme si on avait enlevé une partie de moi, mais ils repoussent et puis, ça me change.

Côté forme, tu as une discipline pour la nourriture?
Oui, c'est de trainer à table (rires) et de manger comme tout le monde, et de tout. Manger pour manger. Pour moi qui voyage tout le temps, je me rends compte que la nourriture, c'est très important. Ça donne de l'énergie, des forces, et tu n'es jamais malade! Les filles qui ne mangent pas sont toujours fatiguées. Moi, je mange quand j'ai faim et à l'humeur.

As-tu une cuisine spéciale?
J'habite chez mes parents. Quand on a une petite soeur et un frère de 21 ans, on ne peut pas ne pas manger comme eux. On est à table ensemble. C'est un moment de détente en famille.

Tu as un plat, un dessert préféré?
Je mange de tout, du poisson, de la viande, mais je ne tiens pas trop à la viande rouge. Je suis très gâteaux. J'adore le gâteau de riz à la crème anglaise. C'est ma mère qui le fait. Elle fait aussi du flan au caramel, c'est délicieux!

Les gâteaux, ce n'est pas très bon pour un top model?
Mais je n'ai que 18 ans. Pourquoi est-ce que je me prendrais la tête? J'ai encore le temps. Petit à petit, je ferai attention. Et puis j'ai un corps plutôt rond, j'ai toujours eu des formes. On verra plus tard...

Tu fais du jogging, tu vas à la piscine?
Je cours de temps en temps, je marche beaucoup. Ça me donne de l'énergie pour voyager. Et je dors aussi beaucoup. Mais, attention, je suis aussi travailleuse que parresseuse. Il m'arrive de dormir jusqu'à midi mais, quand je travaille je peux me lever à 4 h du matin et me coucher bien après minuit!

Je suis sûre qu'il y a plein de filles qui rêvent de te ressembler. Et toi, tu n'as jamais voulu t'identifier à quelqu'un de connu?
La vraie beauté, c'est de rester telle que l'on est, d'être unique. Je me sens bien comme ça, mais il y a plein de femmes que j'adore... Comme Briggite Bardot - à ses débuts - parce qu'elle était vraiment conforme à son image. Ce qu'a fait B.B., à son époque, c'était très osé! Je n'ai jamais regardé "Et Dieu créa la femme", mais j'ai vu ses photos, elles sont sublimes! J'aime aussi Frida Khalo pour sa personnalité et sa force de caractère. Toutes ces femmes ont vraiment du style, un sacré tempérament!

Comme B.B., tu as du sex-appeal... Tu as une poitrine fantastique!
Mes seins sont "made in Normandie", nourris à la crème fraîche et au beurre (rires)!

Tu n'as pas peur de les montrer?
Je n'ai pas de géne. La nudité, c'est naturel. C'est quand on se cache que ça devient vulgaire. Il faut être libre avec son corps et assumer. C'est facile, pour moi, de dire ça. Pourtant, j'ai aussi des défauts, comme tout le monde...

Quels défauts?
J'en ai plein. Par exemple, mes dents ne sont pas parfaites. Et mes pieds, on dirait des petites saucisses. J'assume (rires)!

A propos, pour ou contre la chirurgie esthétique?
Non, je n'aime pas du tout ça. C'est comme avoir un corps étranger dans son propre corps. Ce qu'il y a de mieux, c'est de rester comme on est. Il n'y a rien de plus beau que le naturel. Et puis, la beauté n'appartient à personne, elle passe.

C'est joli de dire ça.
Oui, ça vient, ça passe. Quelque-fois, tu es amoureuse et, après avoir fait l'amour, tu es très belle. Ce sont des instants. C'est la vie.

Tu serais prête à tout arrêter pour un enfant?
Oui, mais je m'arrêterais vraiment. A l'idée d'avoir un enfant et d'être obligée de partir en le confiant à une nourrice, je préfère ne pas en faire. Un enfant, ce n'est pas un jouet!

Il y aura donc des petites Laetitia...
Oui... Et des petites Napoléon (rires)! J'aimerais avoir un enfant, jeune, et un petit dernier un peu plus tard. Comme ma mère: elle a eu ma petite soeur a 36 ans. Et j'en voudrais bien trois ou quatre car je les adore. J'ai toujours été sûre que j'étais faite pour en avoir. C'est une chance de pouvoir faire un enfant. C'est tellement beau, ça vient de la personne que l'on aime. Un mélange magique!

 


HOMEPAGE




  Vincent GIRARDIN